Quentin, bac STL obtenu en 2015

Sébastien Droguet Par Le 04/02/2018

Dans Parcours d'élèves

Je suis un ancien élève de STL du Lycée Louis Bertrand et j’ai eu mon bac en 2015.

Déjà mon arrivée en STL : j’étais plutôt dans l’optique d’un bac S (voir ES) mais j’ai été un peu « forcé » par l’administration du lycée qui m’ont dit « c’est soit la STL ou soit tu redoubles ta seconde », malgré une moyenne générale qui me semblait satisfaisante (NDLR : comme quoi…) ; j’ai pris l’option du bac STL plutôt que refaire une année de seconde. Je ne connaissais rien de la STL lorsque j’ai accepté d’y aller, j’ai donc dû faire mes propres recherches car c’était la première promo du lycée et il n’y avait aucune réelle information dessus dans mon lycée. Mes premières impressions ont été plutôt bonnes, je me suis dit que le coté pratique de la filière semblait sympathique et m’intéressait grandement. Au final, j’ai passé 2 années géniales qui m’ont fait aimer les biotechnologies, jusqu’à me donner l’envie de travailler dans ce domaine plus tard.

A l’heure de l’orientation, c’était le flou total. Dans un premier temps, j’avais mis le BTS BIOAC en premier vœu et, sur les conseils de mon enseignant, j’ai mis la CPGE TB en deuxième vœu. À ma grande surprise, j’ai été refusé au BTS et accepté en CPGE TB à Strasbourg.

Du coup, je m’informe de nouveau sur cette formation que je connaissais peu, mais où j’avais accepté de m’engager après l’obtention de mon bac. Mes premières impressions étaient plutôt mitigées : peu de pratique et beaucoup de cours (42 h par semaine). J’allais intégrer une nouvelle classe, arriver dans une nouvelle ville (où je n’avais aucune connaissances) et avec l’idée en tête que j’allais intégrer une classe avec une ambiance « esprit concours », que toutes les personnes présentes allaient être des têtes de classe qui ne penseraient qu’au travail et sans vie sociale (soit tous les clichés qu’on peut lire sur internet !).

Après avoir obtenu mon bac avec mention (mention Bien)n j’ai donc intégré la prépa TB de Strasbourg, avec mes camarades de classes qui, comme moi, se retrouvent dans la même barque.

Les études sont compliquées et intenses mais cela reste faisable ; par exemple sur les 3 premiers mois, j’avais réussi à avoir un bon rythme de travail et j’étais en tête de classe. Mais, un grand coup d’arrêt lorsque j’ai eu une dépression, sûrement du à ce changement brutal de rythme. A partir de là,  ça a été la dégringolade au niveau des notes (12 de moyennes en novembre, 7.5 de moyenne en Juillet) car l’envie de travailler avait totalement disparu. Au final, je suis passé en deuxième année malgré ma baisse de motivation et mes résultats plus que médiocres, grâce à mon bon début d’année qui a joué en ma faveur).

En deuxième année, j’ai commencé avec un bon rythme de travail mais j’ai vite lâché car la motivation n’était pas du tout présente. Du coup, une année moyenne, tendant vers le médiocre, ce qui ne m’a pas aidé au moment des concours qui m’ont malheureusement échappé de 9 places. Malgré cet échec, ma « position » a convaincu mes professeurs sur la possibilité d’accéder à une école en retentant ma chance.

Actuellement, je suis donc en « 5/2 » (deuxième deuxième année de CPGE) avec une motivation qui qui était peu présente sur le début d’année, mais des résultats en hausse car lorsqu’on recommence, c’est plus simple.

Maintenant (NDLR : en janvier), j’ai un objectif et cela m’a permis de retrouver ma motivation et je suis en sprint final avec un bon rythme de travail que je dois tenir jusqu’en mai pour être prêt pour les concours écrits.

L’objectif qui m’a remotivé est mon envie d’accéder à l’une des plus grandes écoles de France qui est l’ENS (l’Ecole Normale Supérieure, qui me permettra de préparer le concours d’agrégation), mon objectif principal étant toutefois de devenir chercheur en virologie ou neurologie.

Avec cet objectif, l’ENS est la meilleure option au niveau du « prestige » mais l’intégration de cette école reste très compliquée et, pour cela, j’ai prévu des portes de secours avec des écoles d’ingénieur de biotechnologie ou même des écoles d’ingénieur agronome.

Je pense qu’il est aussi important de parler de l’aventure CPGE à travers les rencontres que l’on fait durant ces années. Le fait que les étudiants traversent la même épreuve va permettre de réaliser les plus belles rencontres de vos vies d’étudiant. Ils seront là dans les bons et mauvais moments, ils seront toujours là pour remotiver et l’entraide est plus que présente. L’esprit concours n’existe pas dans la classe en CPGE TB car tout le monde est là pour s’aider et réussir ; finalement si esprit concours il y a, ça serait plutôt présent avec les autres prépas TB de France et c’est d’ailleurs ce que nos professeurs nous inculquent dès le début ; ils vont nous pousser à notre maximum (peut-être un peu trop !). De plus, les professeurs sont exigeants mais sont très présents pour les élèves, ils seront toujours là pour optimiser notre travail et ils vont nous accompagner parfaitement sur notre orientation.

Donc, l’aventure « prépa » est difficile et intense, mais l’aventure humaine est formidable et c’est ce qui me fait n’avoir aucun remord sur mon parcours scolaire et m’a fait tenir 3 ans de prépa.

Après avoir présenté mon ressenti de l’expérience en CPGE, voici comment se déroule la prépa :

1ère année :

Semaine type : du Lundi 8 h au Samedi 11 h 

- 8 h de mathématiques (+ 2 h d’informatique) : ça sera une année pour mettre en place toutes les bases d’analyse mathématiques, une phrase que le prof vous dira au premier cours : « toutes vos connaissances en mathématiques, ce n’est pas compliqué vous oubliez tous et on reprend à zéro »

Pour l’informatique, c’est l’apprentissage d’utilisation du programme informatique python.

- 6 h de physique-chimie : assez général (ex : chimie organique, thermochimie, mécanique, mécanique des fluides, …)

- 8 h de SVT : étude de la cellule eucaryote, approfondissement du rôle et du fonctionnement de la membrane, la biosynthèse au sein des cellules, la reproduction animale et végétale, la reproduction cellulaire, …

- 6 h de biotechnologies : 2 matières distinctes : microbiologie et biochimie

- 2 h de français-philosophie : étude philosophique sur 3 œuvres générales à la filière.

- 2 h de TIPE : équivalent du PTA

- 3 h de DS (devoir surveillé)

- 3 h de kholle : interrogation orale sur un thème précis du cours où vous devrez exposer ce thème à l’oral.

- 2 h d’anglais

- 2 h d’EPS

à Soit 42h par semaine. Il y a des TP mais pas tant que ça.

En 1ère année, la décision du passage en 2ème année est faite par les professeurs durant le conseil de classe en fin d’année.

2ème année :

Semaine type : du Lundi 7 h 45 à Samedi 11 h ou vendredi 18 h (ça dépend s’il y a 6 h ou 3 h de DS)

- 8 h de mathématiques : probabilités et algèbre linéaire.

- 6 h de SVT

- 6 h de biotechnologies

- 6 h de physique-chimie

- 2 h de français-philosophie

- 2 h de géographie : étude géographique de la carte de France (urbanisme, présentation des agricultures présentes en France, etc…)

- 2 h d’anglais

- 2 h d’EPS

- 3 à 6 h de DS

- 3 h de kholle

àSoit 40 à 43h par semaine.

En 2ème année, votre intégration dans une école dépend du classement lors des épreuves du concours. Donc, vous pouvez avoir 14 mais s’il y a 100 élèves meilleurs que vous dans la France, vous ne serez pas pris.

Donc, l’année de prépa reste assez générale pour avoir la possibilité d’intégrer une plus large gamme d’école d’ingénieur et lorsque que vous aurez intégré une école, ça sera à ce moment que vous commencerez à vous spécialiser dans votre domaine d’étude.

Si jamais vous voulez en savoir plus, les portes ouvertes, du Lycée Jean Rostand à Strasbourg, sont prévues pour le Samedi 10 Février. Même si vous n’êtes pas intéressés par une prépa, notre lycée est réputé pour ces BTS car ils sont d’un très bon niveau qui possède des laboratoires modernes et très bien équipé.

De plus, la vie étudiante à Strasbourg se trouve être très agréable !